Le clip WTF (2) : Black Light Burns - The Moment You realize You're Going to Fall

C'est lundi. C'est la rentrée depuis une semaine, et il a tellement plu que j'ai eu envie de pisse* toute la journée. 

Du coup, ça m'a fait penser à ce magnifique boys band metal pourri des années 2000, HIM, dont le seul fait d'arme a été de faire porter à Ban Margera, le mec de Jackass, un pentagramme entrelacé avec un coeur qu'on appelle en américain "Heartagram".

C'était vraiment le pire moment pour le métal, car dans ce clip, le conseiller en communication a aligné tous les clichés possibles et imaginables : l'océan de glace pour la midinette gothique ; le guitariste avec des dreads blondes qui copie la manière de bouger de Twiggy Ramirez ; le bassiste, c'est pour faire plaisir aux fans de Metallica ou de Motörhead qui se seraient perdus ; le claviériste a dû jouer dans Undercover Slut, et le batteur a une touche hardcore. Bref : le mec a regardé les 5 singles qui se vendaient le plus, et a un fait une tarte, avec comme cerise cette espèce de tâche de chanteur qui ressemble à Robert Pattinson. Sauf qu'à l'époque de ce clip, notre vampire préféré avait 14 ans. En réalité, j'étais allé voir ce groupe pourri à la Loco en 2000 (le 26 juin, un lundi soir), et le chanteur ressemblait d'ailleurs plus à Gainsbourg qu'à Pattinson. Il fumait plein de clopes et était bourré sur scène. Heureusement, plus personne n'a entendu parler de HIM, et ils atteignent péniblement, pour ce clip et uniquement pour ce clip, 10 millions de vues, ce qui est de la merd*. Pire, quand on tape HIM dans le moteur de recherche Youtube, le dieu qui se cache derrière suggère automatiquement ce seul et unique tube. La honte. 

Comme je venais de foutre en l'air ma soirée avec ce clip foireux, j'ai pensé à Wes Borland, le guitariste de feu Limp Bizkit. Et j'ai surtout pensé à son merveilleux nouveau groupe - Black Light Burns - et à son super clip, The Moment You Realize You're Going to Fall, qui condense en 12'59'' tout ce qu'on fait de mieux dans le métal quand on n'écoute pas les conseils débiles des conseillers en communication (grâce aussi à sa réalisatrice, Agata Alexander, qui fraie dans les mêmes eaux que Manson).

Je sais pas ce que je préfère : l'introduction étrange, qui nous ramène à Ingmar Bergman, à la Leçon de Piano, ou à n'importe quel film qui débute sur un littoral glaucasse ; la scène du docteur, qui évoque The Ugly, ou toutes nouvelles étranges du XIXe siècle bien roulée ; la femme qui a des tentacules à la place de son pubi*, comme dans l'Antre de la Folie ; et bien sûr, quand la chanson commence "vraiment" 4'42", le doux mélange de Drive, en mode POV ; et de cave en mode pogo (@9'03''), comme dans un bon vieux NIN (Gave Up) live... Je vous laisse reconstituer le scénario par vous-mêmes (en mode Memento de Nolan). Et s'il y avait besoin de le dire : si Limp Bizkit s'est hissé au rang de vendeurs de millions d'albums, ce n'est pas à cause d'un ex de Britney Spears qui fait des tatouages, Fred Durst (@2'00" dans ce clip d'Eminem) mais grâce à un mec comme Wes Borland.

Promis, je me remets au clip afro-zouk-beat...

Comments

[Twerkmescouilles]

Tu l'actualises des fois ton blog? On aimerait un peu plus de nouveautés ma gueule...