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La décharge des clips du web intergalactique

12 août 2018

Carrière du clip (4) : Joseph Kahn

Bon bon bon. Des mois et des mois que je n'ai rien écrit, trop occupé à... travailler. Mon fichier "trucs à regarder" contient 191 clips en attente. Même si j'ai surtout tourné toute la journée sur des live de Gojira et des clips de Damso. Et creuser un joli sillon algorythmique youtube autour de gros rock garage qui dépote bien (The Orwells, Bass Drum of Death, Jay Reatard), de hardcore ou de punk (Modern Life is War, Cloud Nothings, Have Heart, Verse...). 

Le monde du clip change (un peu comme "ton corps change" dirait le Doc #1990). On vit peut-être un âge d'or, avec des Despacito qui caracolle à 5,4 milliards de views, tandis que notre petit Childish Gambino, sur un clip magnifique, fait 360 millions en trois mois. Il y a encore de la création artistique comme dans le dernier clip de comeback des Smashing Pumpkins, Solara, dont je parlerais bientôt, parce qu'il a un joli contenu symbolique. Mais dans l'ensemble, je me demande si les autres plateformes et réseaux sociaux, Instagram et ses stories, etc... ne vont pas remplacer la forme du clip. La tendance lourde, dans ce que je constate, c'est l'invasion des enregistrements live sur Youtube. On retrouve des petites perles de RATM ou de Prodigy en 1996, quand ils étaient encore quatre... Un peu comme dans la vraie vie : le CD ne vend plus rien, le digital c'est moyen, ce qu'on veut, c'est de l'expérience live, de la bière et des acouphènes. Mais mais mais... du coup, le clip se ringardise un peu. Perce à travers l'esthétique chirurgicale de la pop internationale un semblant de lassitude, à voir toujours les mêmes cadrages, les mêmes plans, les mêmes choses. Sans même parler du fait que Netflix et les séries à la maison ont tendance, de leur côté, à allonger les narrations plutôt qu'à les raccourcir (comme ma b***...). Désolé. 

N'est-ce donc pas l'occasion rêvée pour plonger dans une bonne vieille carrière du clip, celle d'un mec qui est derrière la caméra depuis 30 ans ? Et ouais, ma gueule. Car le premier clip de Joseph Kahn remonte à 1990, il y a 28 ans. Et si je te dis : Korn, Faith No More, Brandy & Monica, Eminem, Moby, DMX, Britney Spears, Taylor Swift, et que je te dis que c'est la même personne qui a fait beaucoup de leur clip ? Cette persone, c'est Joseph Kahn. Il est né à Busan, en Corée (même si je ne sais pas s'il y est retourné, LOL) et il a crée sa propre boîte de production, qui lui a permis de réaliser beaucoup de clips, et d'imprimer sa patte. Du coup, j'ai tout regardé. Et je me suis rendu compte que Joseph Kahn avait une signature : le grand n'importe quoi. Le mec s'en tape. En gros, ce qu'il aime, c'est tester des trucs, mais il est pas chiant, il fait tout : des effets spéciaux pourris, du CGI (Computer-Generated Imagery), des zooms et des travelings honteux, des effets bandes dessinées... Bref : je me dis qu'à l'époque, dans les années 1990 surtout, une star pouvait se dire un truc du genre : "eh, tu as vu le super effet spécial qu'il y a dans Spawn ? Nickel, je veux ça ! - Appelle Joseph Kahn". Allez, je fais une petite liste : 

- J'adore le "noir et blanc" : Die Krupps ft. Biohazard - Bloodsuckers (1994).

Tales from the hart sides

- J'utilise des effets "Fish Eye" : Patricia Kaas - Quand j'ai peur de tout (1997).

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- Belle incrustation de personnage sur fond vert dégueu : Public Enemy - So Whatcha Gone Do Now (1995).

Capture d’écran 2018-08-12 à 22

- Effet de vieillissement digital sur la pellicule : partout.

- Effet de tremblement de caméra : Destiny's Child - Jumpin' Jumpin' (2000) (insuppotable, on dirait du David Fincher raté).

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- Usage abusif de zoom digital : We are All Made of Stars de Moby (2002) ou Toxic de Britney Spears (2004) ( (on dirait du David Fincher raté).

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Joseph Kahn, c'est le mec que tu invites à ta soirée pour être DJ, et qui te foue Niagara, Major Lazer et Slayer, du stroboscope et des loupiotes de couleur. Ceci dit, il y a quand même quelque chose dans cette écléctique carrière : l'envie de faire de jolis pastiches du cinéma classique. Il a trop fait de clips pour que je puisse tout citer, mais quand même : 

- Film noir ou polar pour le fameux A.D.I.D.A.S de Korn (1997). La première minute est tout de même restée, à l'époque, comme ce qui se faisait de bien en terme de clip "un peu chiadé". 

- Film d'horreur à l'ancienne, type Nosferatu pour Living Dead Girl, de Rob Zombie, lui-même passé à la réalisation de film d'horreur par la suite.

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- Film de gangster un peu classe pour Tha Doggfather de Snoop Dogg (1997).

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- Et puis film d'horreur tout court pour l'inoubliable clip des Backstreet Boys - Everybody (1997) ! Loup-garou tout cheap, momies, vampires... tout ça pour un mec qui faisait, à peu près au même moment, des clips de rap "conscient" pour DMX et Public Enemy. 

Capture d’écran 2018-08-12 à 22

Pas grand chose à dire de plus. Tout ça a mal vieilli, même si à force, Joseph Kahn est capable de tout digérer et de produire un clip plein d'effets spéciaux comme celui de Taylor Swift (2017), qui en bouche un coin (et n'est pas sans rappeler celui des Backstreet Boys, 20 ans auparavant). C'est ça qu'il y a de bien dans l'industrie du clip. Un type qui pèse plusieurs milliards de views et qui a donné au monde l'équivalent nullissime de Thriller dans les années 1990 peut être complètement ignoré, alors même qu'à l'autre bout de son talent, il y a Without Me de Eminem (2002), qui pour le coup, est une masterpiece... 

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30 décembre 2017

Best of 2017 !

Ehehehehhehehe. Bon, c'est la fin de 2017. J'ai croisé beaucoup de gens dans des bars, et ces gens m'ont dit "écoute ça". Et après, j'ai parlé avec mes étudiants, et ils m'ont dit "écoutez ça, monsieur". Et ça me permet de rester dans la vibe. Dans le groove. Et puis surtout, hier, en écoutant Friday de Booba, mon cher algorythme Youtube a directement enchaîné sur Comme les autres (du même B2O). Dans ma tête, je me suis dit : "vraiment, algorythme, tu me connais si bien". 

La trap a continué son petit bonhomme de chemin, jetant un froid sur la planète hip-hop. Ailleurs, il y a eu des bonnes choses : nouvel album de Dizzee Rascal, nouvel album de Tyler the Creator, nouvel album du Klub des Loosers... 

Donc on va faire un récap "ce qu'on m'a conseillé d'écouter" versus "ce que j'ai écouté vraiment". Les conseils : FRUSTRATION / TATARKA / TORY LANEZ / THE SOUND / WHILE SHE SLEEPS / LITTLE SIMZ / XXX TENTACION / FUDGE TUNNEL / HACKTIVIST / HEBOIDOPHRENIE (Bordeaux) / KYUSS / SHRINEBUILDER / YOB / SLEAFORD MODS / A TRIBE CALLED RED / DJ SHUB / THE PSYCHOTIC MONKS / THE KNIFE. 

Bref. Depuis le mec qui m'a ramené du Hellfest jusqu'à "je sais plus qui" dans un pub, en passant par "je sais plus qui II" dans un autre pub, y avait de quoi faire. Mais j'ai préféré faire ce que je préfère, à savoir tourner en rond sur 10 à 15 titres, pour bien en peser la substantifique moëlle. 

1) Butter Bullets - Désapé comme jamais (2017).

Capture d’écran 2017-12-30 à 17

On aime ou on n'aime pas, parce que le délire n'est pas directement accessible. Mais à l'heure où VALD, Alkpote, PLK, Josman sortent des trucs bien customisés dans la TRAP, avec du talent, il faut dire, Butter Bullets ne fait aucun compromis, gardant cette esthétique steampunk-Versace, pour dire gentiment : "on en a rien à foutre". 

2) The Blaze - Territory (février 2017).

Capture d’écran 2017-12-30 à 17

Bon, le clip a déjà fait du bruit dans la planète "clipistique". Mais j'avoue que même le son, qui pourrait être tout droit sorti de la plus cheesy deep-house des années 1995, me plait. ça monte doucement, c'est dansant et planant, et l'imaginaire pictural - pompé très largement à Koudlam, par ailleurs - et ben, ça fonctionne. 

3) Ho99o9 (Horror) - Savage Heads / Gates of Torment (2015).

Capture d’écran 2017-12-30 à 17

Ok, c'est 2015, mais j'ai découvert en 2017, donc CQFD. Afropunk is not dead. Les mecs de Ho99o9, poursuivant le sillon tracé par Death Grips, inventent un nouveau punk, bien poisseux, et le concert à Bordeaux, il y a peu, a confirmé tout ça : c'est du rock'n roll. De la sueur, de la muscu, des cris, de la destruction, bref : une très bonne idée pour cadeau de jour de l'an. 

4) Baptists - Rain City Sessions (2014). 

Capture d’écran 2017-12-30 à 17

Pan-pan-pan-pan, HAAAAA, pan-pan-panpanpan, HAAAAAA, grgrgrgrgr, HAAAA. Bref : tous les matins au premier semestre. Gros truc de pourceau, du GRIND-SCREAMO canadien. No comment. 

5) The Shoes - Time to Dance (2012).

Capture d’écran 2017-12-30 à 17

Bon, c'est pas le genre de clip qu'on regarde mille fois, tellement il est badant. Puisqu'il s'agit, globalement, de Jake Maccallenggall (en vrai c'est Jake Gyllenhall), qui assassine des gens. Mais le son est bon, et malgré tout, la scénarisation en fait un des meilleurs clips récents (LOL, 2012, il n'est jamis trop tard). 

6) Mansfield Tya - Jamais (2015).

Capture d’écran 2017-12-30 à 17

Bon, en fait, vous pouvez écouter TOUT Mansfield Tya, il n'y a rien à jeter. Donc il faut continuer de suivre Rebeka Warrior, tout ce qu'elle touche se change en or. 

 

Bon, et voilà, sinon j'ai découvert des petits groupes trop nouveaux. Genre Gojira, où j'ai fait tourné des dizaines de fois ces deux live ( et ) qui sont hallucinants de puissance ; mais sinon, j'ai aussi découvert (comme depuis vingt ans) un petit groupe qui s'appelle Radiohead ; et un autre qui s'appelle Portishead. Et j'ai même découvert une reprise de PORTISHEAD par RADIOHEAD. Et puis comme Run the Jewels, ça suffisait plus, je suis retourné vers les vieux EL-P, qui tabassent toujours

Je ne suis pas sûr que vous arriverez à mitoner une playlist de jour de l'an avec ça. Je suis même sûr du contraire. Comme me demandait une pote la semaine dernière "quand est-ce qu'on se refait des soirées Youtube ensemble ?". Et son mec l'a regardait, l'air de dire : "non mais t'es sérieuse là" ? 

PS : allez, un petit bonus pour 5 minutes avant 2018 : Peaches ET Iggy Pop (et en écoutant ça, vous prétextez que vous êtes bourré pour rouler des grosses pelles et toucher les parties génitales de votre amoureux/se).

21 août 2017

La rentrée, ça craint

Hey, salut mes lecteurs imaginaires

Bon. C'est la rentrée. Ou presque. Mais du coup, il faut essayer de lutter contre l'aboulie, pour redevenir de grandes chevilles ouvrières de la Start-up-Nation d'Emmanuel Macron. Et pour ça, il faut danser, et se vautrer dans du son. Alors je propose des cross-over de pourceau. Pour faire durer un peu la folaï des vacances. 

1) Peaches et les vagins. 

Si vous ne vous en souvenez pas, vous pouvez re-jeter un coup d'oeil à cet hymne lesbien superfort intitulé "Rub". Honnêtement, ce tub est parfait si vous voulez faire foirer un mariage, ou tout simplement une fin de soirée. Mais là je voulais vous parler de cette petite pépite (I Mean Something), qui passera très bien dans un moment un peu dirt-&-sweat à 3h00 du matin : 

Capture d’écran 2017-08-21 à 20

Car en effet, outre un clip intéressant en tant que tel, on peut noter que c'est un featuring avec Feist. Oui, Feist. C'est-à-dire que Feist est passée directement des marionnettes de Sesame Street à des vocals dans un clip plein de n*chons et de b*tes (en fourrure). J'admire. Tous les papas du monde qui ont kiffé sur Feist dans Sesame Street vont pouvoir s'en donner à coeur joie. 

2) J'ai le droit de bien aimer Alt-J.

Ok. D'habitude je préfère me taper avec des mecs dans un gros mosh-pit ou faire des stage-diving aux concerts de Walls of Jericho (si vous arrivez à me reconnaître dans cette vidéo, je vous donne un MP3 de Walls of Jericho). Et je hais la pop. Mais parfois, je ne sais pas pourquoi, j'aime ça. Genre écouter Amadou et Mariam. Ou Gonjasufi. Et Alt-J. Je trouve que c'est hyper reposant. Alt-J fait toujours des supers clip. Hyper violents. Dans la catégorie "bagarre de couple", ça se pose là (attention violence). Ou "la-personne-qui-aime-beaucoup-beaucoup-les-flèches". Mais cet été, j'étais dans un magasin de trucs à York (UK), et j'entends du son. Alors je note compulsivement dans ma tête un enchaînement de paroles, pour les taper dans Google. Et c'était le dernier Alt-J. Alors certains se moqueront en disant que Alt-J fait toujours la même chose. Mais le clip est particulièrement inspiré ! Et pour ce son, je conseille un 23h00 un peu éméché, avec les basses à fond, mais genre à fond, pour surprendre l'audience avec un petit moment ethnique. 

Capture d’écran 2017-08-21 à 21

3) Pour la fin-fin-fin de soirée. Girl Band - Paul

Bon, tout le monde est ré-bou, et vous voulez vider l'appartement, et perdre quelques amis ? Tout en faisant une expérience artistique profonde au sujet de la misère de l'être humain ? Et bien je remercie Éric de m'avoir fait découvrir cela il y a maintenant longtemps. On pourrait appeler cela "la revanche du cochon tueur et envieux". Mais c'est juste la destruction totale d'un job de rêve. Dans les commentaires Youtube du live de cette chanson, l'emphase habituelle de cette plateforme de vidéos invite les gens à comparer le groupe à Swans ou aux Pixies. Rien que ça. En tout cas, ça fait l'effet d'une jolie attraction à sensation où tu gerbes à la fin :-). Comme disait Éric : "si on arrêtait de mettre de la musique de babos en manif et qu'on passait ça, le gouvernement français tomberait en trois jours". 

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4) Dizzee Rascal revient. 

En marchant dans les rues de Londres, j'ai vu le charmant visage de Dizzee Rascal. Sur une affiche. Nouvel album. Bon, vous ne savez pas qui c'est ? Ah hah HAHAHAHA ahahhaha ! Mais c'est parce que vous êtes trop jeunes, ou trop ignorants. Dizzee a inventé un style à lui seul, qu'il est d'ailleurs le seul à maîtriser, le "grime". En 2003, il a posé une bombe au milieu du game, à une époque où le rap se complaisait dans sa propre reproduction. ça l'a amené à faire des tubs avec Armand van Helden et avec Shakira (et ouais, mec). Dizzee se définit lui-même comme un "junky de la Bassline". Il revient donc. Solution simple : tout le monde fait de la trap, donc je vais en faire. NONNN ! Simple : je fais un petit truc old-school, à la Kendrick. NONNN ! Et ben non. Comme on dit dans les commantaires, il se contente de revenir, et de "faire l'amour au jeu". Le clip est très cool. Posologie : passer ça avec les bons copains à 2h00 du matin. Ou à 6h00, quand le soleil se lève. 

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5) Merci Edgar Wright. 

Je suis allé voir Baby Driver. Sans rien en attendre à dire vrai. Mais dès la première seconde du film, la claque : un braquage sur Belltbottoms, de Jon Spencer Blues Explosion. Genre la chanson qui m'a amené à Berlin un jour de janvier 2004. Les scènes du film, avec chorégraphie de flingues en rythme, sont très très biens. J'ai regardé ce qu'avait fait Edgar Wright comme clips (ben oui, en terme de films, pas besoin de regarder, c'est le mec qui a fait Hot Fuzz et Shaun of the Dead !). Quelle ne fut pas ma surprise de retrouver un tube de rock disparu, que je faisais tourner en boucle sur... ma télé... quand j'ai eu l'ADSL... en 2003... Le premier qui dit que Queen of the stone Age aurait pu éventuellement pomper sur ce clip... aura raison ! 

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Voilà voilà ! On est paré pour la déprime de la rentrée. Et en plus, le dernier Lana del Rey est nul. 

3 juillet 2017

Playlist des vacances ! Le meilleur du meilleur !

Bon ok, j'ai rien écrit depuis 8 mois. J'avais même oublié mes codes pour me connecter à Canalblog. 

Je pourrais raconter le Hellfest. Mais en fait, c'est vite résumé : bière - métal - pogo. Bonheur.

Je préfère vous aider à partir en vacances avec le meilleur de la musique et des clips, patiemment accumulés durant l'année, dans un fichier "trucs à écouter". Mon algorythme est toujours mon meilleur ami pour couler, de plus en plus profond, dans les espaces de solitude du deep dark web. Vous pouvez faire votre cahier de vacances : relier les descriptions (juste ici) avec les clips (image ci-dessous, il suffit de cliquer). Si vous trouvez tout, vous gagnez un handspinner. Cette playlist est globalement ce qu'on peut faire de mieux du point de vue de la culture mondialisée en 2017. Et ouais.

1) Tyler the Creator revient / 2) Des effets spéciaux néerlandais qui font peur / 3) les trucs qu'écoutent ma nièce / 4) de la hardtek israëlienne / 5) un peu de discopolo, la folk-techno polonaise / 6) de la trap américaine de bonne qualité / 7) MC Jean Gab1 aurait mieux fait de pas revenir / 8) quand les danseuses de Justin Bieber font un groupe / 9) ta copine te fait découvrir des groupes de Visual Kei japonais / 10) des croates chantent contre les "kebabs" / 11) un rappeur en fauteuil roulant / 12) une jeune fille qui dit des choses assez sales / 13) du hardcore-punk russe / 14) Action Bronson danse avec des très grandes femmes. 

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25 octobre 2016

Bon, bon, bon...

En fait, le clip de VALD a fait 1 million de views en... trois jours. Donc j'ai perdu mon propre pari, et je me donne 10 euros à moi-même. 

Les remixs de sa vidéo commencent à fleurir, mais pour l'instant, c'est du vite-fait, mal-fait. Wait and See. Big Up Eddy Malou.

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21 octobre 2016

MOI = Mille ans d'avance sur le game !!!

Il y a un an, j'intitulais un de mes articles "Euro-Trap". Le 29 novembre 2015

11 mois plus tard, le boss de la trap française, VALD, sort son titre qui s'appelle....... EUROTRAP. CQFD.

Action Bronson a maigri

 

(et en gros, le son est lourd, c'est la réplique toubab au Afrotrap de MHD). Eh eh he ehehehe hehe. 58 000 views en 3 heures... Je mise sur du gros buzz, car le clip est "participatif" (écran vert à remplir, wesh gro), mais Vald, c'est des taux de croissance réguliers, mais pas explosifs, donc je mise 10 euros sur 1 millions en... une semaine ?). On en reparle.

1 octobre 2016

T.R.A.P.

Il n’aura pas échappé à votre sagacité qu’un nouveau genre musical est parti à la conquête des charts : la trap. Mais, me direz-vous, qu’est-ce que la trap ?

Il y a de fortes chances que ça ne soit qu’un feu de pailles. Que ça ne dure pas plus que les quelques dernières stupides sonorités récupérées par des grands producteurs qui envahissent régulièrement l’ensemble de la pop (Timbaland et son électro pourrie, David Guetta et sa turbine pourrie, Skrillex et son dubstep pourri). La trap est un peu un petit frère du rap. C’est facile de le reconnaître, c’est un peu toujours la même chose : peu de sonorités, un peu de percus à la boîte à rythme, des paroles lentes, répétitives, très vulgaires et violentes, pas de rimes, pas de rap technique, juste des grosses punchline qui font bien mal, dans une atmosphère sombre. En gros, ce n’est pas fait pour danser. C’est dark. C’est le souffle de la déprime sur le rap game. Je me suis même pris à rêver que la trap soit au rap ce que le nu-métal (Linkin park) a été au néo-métal au début des années 2000 : son chant du cygne. Fini le rap, finis les gros abrutis machos de merde qui exhibent leurs gros muscles tout fake avec des grosses voitures en chantant de la daube, et qui se pussy-fight la gueule au club de gym ensuite. La trap serait au rap ce que la cold-wave fut à la new-wave : le moment de la gueule de bois, un souffle punk sur un genre depuis longtemps moribond, vendu aux puissances du Grand Capital (Culturel).

MAIS. Il y a quand même quelque chose à en tirer, et notamment dans l’imagerie. Parce qu’à force d’écouter de la trap américaine / française / estonienne / russe / islandaise, je me suis rendu compte que quelque chose traversait l’ensemble du genre, et le différenciait largement de son grand frère le rap. Faisons un peu d’analyse sociologique.

 1) Passons sur le fait que la trap emprunte beaucoup de ces mouvements de danse au métal, justement. Qu’est-ce que le fameux « dab » – qu’on essaye de nous vendre comme une nouvelle « danse » à l’aune du twerk ou du krump – alors qu’il s’agit d’un mouvement débile ? Julius, le petit punk, est trop content d’amener ses danses étranges dans la trap, mais ce n’est rien d’autres qu’un petit moshpit adouci. Que dire, de Pharaoh, le trapeur russe, qui pogote tout seul dans la forêt ?

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 2) La forêt, justement. La trap change de lieu. On connaît les clichés du rap. 90% des clips de rap (de mauvaise qualité) racontent la même chose : je suis dans la cité, je fais des roues arrières en scooter, après je loue une voiture chère et des armes en plastique, et hop, pan-pan-cul-cul, je suis un gangster. Il y a évidemment la catégorie « gangster enrichi », et ça se passe au soleil avec des meufs à poil. Egotrip, etc. etc. Dans la trap, rien de tout ça. Que ce soit Pharaoh, donc, Tommy Cash, côté Europe de l’Est, les Islandais de Úlfur Úlfur [[oui, ça y est Gwen, j'en ai parlé !!]], mais aussi Butter Bullets qui adore le Haut Doubs, ou Vald… la trap, c’est dans la forêt, dans la nature. Pourquoi ? Parce que ça souligne le côté solitude qui colle à la dark vibe de la trap. Mais au-delà de ça : si le rappeur se délecte de sa réussite sociale, dont il profite comme un évergète auprès de son collectif, celui du ghetto, le trappeur, lui, est comme ces bourgeois qui adorent les paysages – justement parce qu’ils leur donnent l’impression que le monde est un "bien sans maître" dont on peut profiter librement, alors qu’ils passent leur temps à le privatiser : il est l’aboutissement de l’individualisme, la réussite qui se suffit à elle-même.

 3) Les vêtements ne sont plus un signe ostensible de pouvoir : au contraire du rappeur, qui porte de vulgaires colliers bling-bling – parce qu’il est different, comme 2 Chainz – le trappeur choisit son habillement avec soin, recherche la mode, la pièce qui fera la différence sur un casual chic et quelques basics. N’est-ce pas Sidi-Sid, qui fait une chanson uniquement sur son polo Ralph Lauren ?

 4) Et puis, globalement, même s’il y a plein de blacks et de rebeus qui font de la trap, Sadek et Brulux, etc, force est de constater qu’ils y a pas mal de toubabs. J’ai évidemment une théorie là-dessus, fondée sur des heures de lectures des commentaires youtube : les métalleux et autres têtes brûlés, orphelins des années 1990, avaient trouvé refuge, au début 2000, dans les groupes comme TTC, Svinkels, Fuzati ou Stupeflip (LE CROU !!!). Je peux le prouver : au concert du Klub des Loosers à Lyon en 2005, il n’y avait que des T-Shirt de métal. Et au concert de TTC, la même année, il y avait des pogos. Dans un concert de rap. Peut-être qu’avec les Vald et les Biffty, ce public, échoué depuis longtemps, se retrouve un port d’attache, à la recherche d’un nouveau Eminem de la punchline. Mais il faudrait que ça dure un peu plus qu’un été… et que les fans de trap n'aient pas 12 ans et demi.

Peut-être que nous sommes arrivés aux limites des possibilités d’hybridation musicale ? En tout cas, tous les cadors s’y sont mis. Et Booba, une fois de plus, ne s’en sort pas trop mal. MHD essaye déjà de rendre le truc dansant et marrant avec son Afrotrap, au risque que ce ne soit plus du tout de la trap.

Restait le mystère du très gros succès de PNL. J’ai écouté, beaucoup. J’ai ouvert mes chakras, pour comprendre ; comme j’avais fait pour Booba, percer le mystère du mécanisme du succès par une réelle empathie. Pour PNL, ça n’a pas marché. C’est juste de la GROSSE merde. Les paroles, le style, le clip, tout est nul à chier. Il m’a fallu des heures de discussion avec mes indics (oui, ok, mes élèves) pour que ça confirme ce que je pensais sur la trap. En substance, ça donnait : « ouais mais Monsieur, vous pouvez pas dire que PNL c’est de la merde, ils ont ralenti le truc. C’est plus posé. Il y a des émotions différentes. Ils disent leurs souffrances, leurs galères. Et puis ils font tout en indé, ça ça plait. Et ils parlent pas dans la presse. Limite on écoute pas les paroles, on s’en fout, y a juste les instrus qui défoncent sévère ».

Ça n’a pas répondu à ma question. Mais la trap est bien ce que je pensais : la fin de la récréation.

15 septembre 2016

Kery James, le Pulp Fiction du Rap

Bon, Kery James est revenu, avec des petits tubs qui vont bien, comme Mouhammad Alix ou Racailles, en creusant son sillon : rap conscient, contestataire, mais pas toujours original, depuis ses tubs fondateurs comme Banlieusards, Lettre à la République, etc...

Ceci dit, là, il fait fort, avec Musique nègre

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Moins sur le propos, d'ailleurs, car on a déjà Chocolat et Gérard Noiriel. Mais c'est un peu Pulp Fiction dans le Rap ; quand on avait vu le casting de Tarantino en 1994 : Samuel L. Jackson, Bruce Willis, Tim Roth, Rosanna Arquette, Uma Thurman... 

Là c'est la même, avec TOUS les gens qui comptent dans le RAP (hors Skyrock), dans tous les styles... Je vais pas faire la liste, vous la trouvez sous la vidéo Youtube, mais quand même : 

> Youssoupha et Médine, qui avait déjà fait un featuring avec Kery, bien marrant

> Côté rappeur "blanc" : le daron Orelsan, les petits jeunes du rap technique Bigflo et Oli, et même VALD, pour le trap. 

> Côté Mafia K'1 Fry : la liste est trop longue... (je la pique aux spécialistes sur Youtube, sans savoir s'il y a des erreurs) : B-lel, Tiers monde, Scylla, Zoxea, Rockin Squat, Nessbeal, Mac Tyer, Kalash criminel, Hayce lemsi, Volt face, MZ, Tunisiano, Alpha 5.20, Sofiane, Jazzy bazz, Demon one, Mokobe, Sadek, S-pri noir, Mafia k1 fry, Aladoum, Graya, Alibi montana, ninho, manu key, sam's, jacky brown, 2 bal 2 neg, dj lord, Passi, Sear, Vincenz, Alivor, Bakar, Expression Direkt, Kozi, Nakk mendosa, Six coups MC, Melopheelo, Amy, Mista flo, Neg marron, Doudou masta, Mysa...).

Bon voilà. Kery James candidat pour 2017 ? Il pourrait souffler des punchlines aux candidats... 

"...Je pourrais mourir d'infection comme un Traore".

9 septembre 2016

C'est pas pour me la péter, mais bon...

Je vous parlais de Tommy Cash, le rappeur estonien, dans mon article du 29 novembre 2015

Et ben ouais, les Inrocks en parlent le... 31 août 2016. 

Capture d’écran 2016-09-09 à 10

CQFD : j'ai NEUF MOIS D'AVANCE SUR LES REPRÉSENTANTS DE LA HYPE ! JE PEUX ÊTRE DIRECTEUR ARTISTIQUE CHEZ WARNER ! 

YEAH ! Mon algorythme de Youtube est plus fort que toi ! Egotrip ! Trap game ! Donc on attend le prochain article de Noisey ( Vice) ou des Inrocks sur Biffty, qui commence à dépasser les 250 000 views sur Youtube ! J'en ai parlé dans le même article du 29 novembre 2015 ! Je suis trop un ouf !

1 septembre 2016

Mets le son très fort pour Die Antwoord

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La décharge des clips du web intergalactique
  • Avant Youtube, il y avait MTV. J'ai regardé tous les clips de l'histoire du monde et au lieu de pourrir mon entourage avec mes avis sur la question, je vais vous pourrir VOUS. Comme une soirée Youtube sans fin...
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